Résumé :
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Lire la métropole, ses signes et ses projets est un des supports privilégié de la réflexion, un espace où tout peut s'échanger entre écrivains, géographes, philosophes, architectes et artistes. Métaphores privilégiées de la construction fondée et raisonnée, la ville et le projet, le plan, ont été remplacés depuis les années 1960 par de nouvelles configurations, dont la forme la plus récente est l'occupation désormais continentale, pour l'Europe, de l'urbanisation, défaisant ou périmant le terme même de mégalopole, et l'apparition en Asie de régions urbaines de 100 millions d'habitants. Il n'y a plus de "dehors" des villes, l'urbain est ce qui nous touche au plus près. L'Europe est une seule ville, 200 millions d'habitants réunis dans son cœur. Exposer les interférences entre un site et ses occupants, et parmi eux les "invités" - artistes - qui durant leur séjour au Fresnoy, Studio national des art contemporains, décryptent et conçoivent, se transforment à leur insu, dans la région qui les accueille ou les a vus advenir à leur discipline ; exposer la "fréquentation", la rencontre entre un contexte et ceux qui s'en. saisissent : nous sommes "reformés" par l'ensemble du monde visible que nous fréquentons, sa géographie mais surtout ses artefacts, l'aménagement des territoires et des intérieurs habités, autant de signes qui se sont superposés et fixés. Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains n'est pas un objet posé en territoire étranger, mais relève d'une procédure d'infusion, le site de la métropole lilloise et le Studio se contaminant, l'un rentrant dans les fictions de l'autre. Cette relation de l'école à son territoire est l'objet de cette exposition. La Ville qui fait signes produit l'expérience urbaine, à la fois documentaire et fictionnelle, simulation de projets - une lecture et donc une transformation, au travers du travail de l'image contemporaine, du devenir du sol commun de la mégalopole
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