Résumé :
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Depuis sa création au XIIIe siècle, Berlin a connu une destinée unique. Symbole de l'austérité prussienne sous le Roi-Sergent, capitale intellectuelle de l'Europe sous la république de Weimar, partagé entre les puissances occupantes en 1945 et coupé en deux par le Mur en 1961, il fut pendant près de trente ans une île, un no man's landau centre de l'Europe. Se servant de la métaphore littéraire comme fil conducteur, Werner Szambien s'interroge sur la tension, phénomène d'attirance-répulsion permanent dans l'histoire de Berlin, entre pouvoir politique et culture, et sur cette étonnante indifférence vis-à-vis des styles qui fait qu'on ne peut parler d'architecture berlinoise. Dans cette ville immense et en constante transformation, coexistent le néoclassicisme de Schinkel, l'expressionnisme de Poelzig et de Mendelsohn, les étonnantes cités industrielles de la fin du XIXe siècle, les logements sociaux de la république de Weimar, les gigantesques quartiers ouvriers de l'Est berlinois, les programmes de reconstruction de l'après-guerre qui ont fait intervenir les plus grands architectes occidentaux et naître une nouvelle génération d'architectes berlinois, et, enfin, les immeubles commerciaux, bâtiments administratifs et ambassades, construits pas les stars de l'architecture internationale, qui surgissent partout dans la nouvelle capitale. Suivant un parcours qui passe par la porte de Brandebourg, devenue le symbole de la ville, le Tiergarten et la rue du 17-Juin, axe triomphal nazi, le Funkturm, la Stalinallee, le palais de la République, ce livre pose la passionnante question de l'identité culturelle du peuple allemand.
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